Description
Ici on découvre un instant intime dans une atmosphère ouatée.
Paysages, natures mortes et nus pointillistes, tels sont les thèmes qu’Henri-André Martin (1918-2004) aborda au cours de sa vie à travers la peinture. Formé aux côtés de Joseph Lamberton et Henri Grosjean, puis à l’école des Beaux-Arts de Lyon, l’artiste suit toutefois le parcours de son père en devenant médecin à Lyon, où il exercera toute sa carrière. Mais cela ne l’empêche pas de s’adonner, sur son temps libre, à sa passion, la peinture, abordant à travers elle les thèmes qui lui sont chers. Une pratique à laquelle il se livre pleinement à sa retraite en 1985. Féru d’art, il collectionne dans le même temps les œuvres de ses contemporains, se fournissant principalement au sein de la galerie Malaval à Lyon, que détient sa compagne, et devenant le mécène d’artistes tels que Joseph Alessandri, Pierre Pelloux ou encore Jacques Truphémus.
Henri-André Martin eut la possibilité de voyager tant en France qu’à l’étranger. Occasions dont il se sert pour sa peinture composant de nombreux paysages, des plages de Saint-Tropez et Deauville, aux rues de Lyon, Paris, Venise et à la gare de Nîmes. L’artiste dévoile ainsi les sites lyonnais qui lui sont chers, donnant à voir la Saône, Fourvière ou encore le Parc de la tête d’or, avant de s’emparer des monuments les plus emblématiques de la capitale, du Sacré-Cœur à Notre-Dame.
De par son métier de médecin, Henri-André Martin est toujours dans la recherche et travaille de manière presque scientifique. Lorsqu’il aborde un thème comme le nu, il multiplie les essais, les techniques, les couleurs et approfondit son sujet, à travers un travail sériel. Le nu est alors traité aussi bien au crayon qu’au pastel ou à l’huile, et s’épanouit de l’esquisse aux grands formats pointillistes. De la même manière, les sujets religieux sont un prétexte aux expérimentations chromatiques et techniques du peintre qui décline en plusieurs couleurs et formats la couronne d’épines du Christ. Ces recherches s’orientent à partir des années 1980 vers un travail de la matière, au sein de toiles de plus en plus abstraites. Ainsi les paysage des Alpilles, les arbres, et plus particulièrement les oliviers, s’épanouissent-ils dans des compositions à mi-chemin entre l’abstraction et la figuration.